Au fil des mots et des maux (au 24/5/14)
Voici déjà l'automne
Les arbres sont dépouillés de leur parure d'été, tendre et verte à souhait.
L'herbe verte a disparu : plus de fleurs, plus de trèfles.
Des feuilles mortes mais flamboyantes jonchent les allées sombres du parc.
Je marche, solitaire, sur un grand tapis roux où tombent des marrons qu'un écolier ramasse.
Moi aussi, comme lui, je ramasse souvent le bonheur comme un marron tombé au sol.
Qu'ils sont loin ces marrons-là ; il faut déjà dire 'adieu' au tapis roux de son enfance perdu.
L'homme du large
Au seuil de la liberté
Sorti du puits de vérité
Il venait de l'empire des lumières
Le domaine enchanté
Il n'était qu'un jockey perdu
Car il regardait tous les jours
Le monde éveillé
Dans le faux miroir
Il avait perdu l'usage de la parole
Pour ne pas trahir le double secret
Celui de l'enfance d'Icare
Et celui de la clé des songes
L'annonciation
De l'attentat par l'illumination
Des valeurs personnelles
Précéda le temps menaçant
Les complices du magicien
Sortirent des vases communicants
Et les amants commirent le viol
De Magritte
En Hiver
Je regarde les maisons en ruine,
oasis du passé, pointer leur cime
vers un ciel absent ; espoir irréel et dérisoire.
Les souvenirs tombent, doux durs et lointains,
dans ma mémoire étroite
de petite morte rescapée de l'enfance.
Soudain un groupe de survivants
dévale mon esprit ; oasis de pensée.
Ils crient à tue-tête et traînent avec eux la somme des illusions.
Je laisse mourir doucement ce mirage du passé
redevenu un instant présent
et marche éternellement dans les ruines de mon futur.
Hémmoragie
Rêves et illusions coulent par une égraniture de mon inconscient.
De cette plaie il sort un sang empoisonné
et qui pourtant à un goût de rêverie.
Cette injection n'a fait que réveiller l'abcès que je croyais guéri.
et dont je sais maintenant qu'il ne se refermerra qu'avec ma vie.
Terreur inutile qui n'apporterait que le désespoir.
Pleine de lumière
et pourtant sans éclat
dans l'infini pénombre
de son regard de diable
Loin vers le ciel
se cachent
le mystère de nos rêves
le message de nos cauchemars
Quel prix faudra t-il payer
pour percer le secret de la clé des songes ?
Dans l'immensité
où ma vie se perd
je dois trouver un repère
Peut-être dans les profondeurs d'un lac
où je me noierais
un lac calme, profond et captivant
un lac bleu comme la couleur de tes yeux
un lac qui pourrait n'être que ton regard
DESTIN
Horizon d'espoir dans un cri
Murmure de l'eau dans la mort
Lumière d'oubli
Peur et souffrance
Mensonge et trahison
Limite oubliée de l'histoire
Chant mort du temps
Ombre de réalité
Tristesse et chagrin
Trahison et blessure
Prison immense de notre passé
Rire maléfique de l'éternité
Larmes et folie
Blessure et remords
Cadenas bloqué d'une idéologie
Battement sourds d'une révolte
Ombre de nouveauté
Rancune et haine
Remords et pardon
Prisonnier volontaire de l'existence
Tintements discrets d'un désir
Haine et amour
Pardon et oubli
Dans un grand océan
De lumière et de fleurs
Comme un grand oiseau blanc
Traversant le fleuve
Sur un nuage du temps
Il fouillait sa mémoire
Et fuyait le présent
Vision déformée d'une sorcière d'aujourd'hui
Qui hurle dans le temps pour rattraper l'oiseau blanc
Sorcière déformée qui parle aux fils sacrés
Du patron milliardaire aux sourires amers
Hurlement déformé par les nuages roses
Hurlement que l'enfant écoute, comme un vestige de sa mère libérée
Temps déformé par l'oiseau, cet enfant milliardaire
Héritant du sourire amer d'une sorcière insouciante
Visage déformé d'une femme d'aujourd'hui
Qui hurle dans le temps pour rattraper son enfant
Les décors de ma vie
sont comme les fleurs
qui décorent les allées
alignées et éphémères
dans l'océan du superficiel
Les faux-amis
traîtres pardonnés
me font improviser
un monologue infini
aux couleurs de solitude
Les amis oubliés
ceux qui ont su rester anonymes
et ceux qui l'ont caché
apportent leur lot de souvenirs
et de désespoir tu.
Les confidences écoutées
les secrets respectés
ne sont plus que des jeux
qui nous auraient rendu heureux
si nous y avions cru
Et l'amour invisible
fait de toi un mystère
et de moi une question
Où est la vérité ?
Où est l'illusion ?
F, comme femme
J'accroche au fil des jours
Les étoiles impalpables
Qui s'éteignent avec ton illusion
J'accroche au fil des couleurs
Des soleils invisibles
Qui brûlent comme ton regard
Au fils du temps
J'accroche à ma mémoire
Les larmes et les détresses
Dont tu emplis mon espace
J'accroche aux jours qui filent
Ton image étincelante
J'accroche aux couleurs qui filent
Ton visage exigeant
J'accroche au temps qui file
Ton souvenir mouvant
Je file avec le rouet de ma mémoire
Une toile dont je reste prisonnière
Je file avec mes mains
L'avenir meurtrier
Je file avec mon corps
L'existence fébrile d'un fils
Qui fuit déjà cette folie
Les chiens qui gardaient leurs maisons
Les édredons qui chauffaient leurs lits
Les tétines qui nourrissaient leurs enfants
Les casseroles qui préparaient leurs dîners
Les mains qui les caressaient
Ils les appelaient des femmes
Ils les appelaient leurs femmes
Et chacun disait 'ma' femme
Il faudra que je continue jusqu'au bout
Avec ton souvenir
T'effacer serait gommer une partie de moi-même.
Le temps passe et
Nos mémoires ne se quittent pas depuis deux ans déjà.
Si je les regarde à travers toi : le temps passe si vite qu'il ne compte plus.
J'ai failli me perdre sans le vouloir.
Il m'a sauvé sans le vouloir.
Maintenant je sais que je n'en ai pas fini avec ton amour.
Même de loin, tu me protèges.
Mais si tu es quelque part c'est en moi.
Comme pour un grand voyage
Elle avait pris la route sans âge
Qui la menait à son enfant
Elle n'en vivra pas plus longtemps
Mais pour le faire père du soleil
Elle a quitté le ciel
Trompé le prince des ténèbres
Et refusé la trève
Reste, reste avec moi
Restes de rêves
Restes de moi
Rêves de toi
Reste sans loi
Rêves pour toi
Arrivée jusqu'au bout
De son chemin de boue
On lui a dit : 'Merci beaucoup,
Ton enfant tient debout,
Il fera un beau soldat'.
Le temps est fini
Où j'avais besoin d'être jolie.
Tu brûles les larmes de mes yeux
Tu inondes ma réalité
Tu enflammes ma vérité
La loi de mes seize ans me condamne à l'incertitude
La loi de tes seize ans te condamne à la solitude
Et le réseau infini
Des ligne perdues
Ne fait plus de cadeau
Aux enfants corrompus
Ils ne croient plus
A la réalité
A la vérité
A l'amour
Au retour
En Dieu
Ils ne croient qu'en eux
Et en leur trépas
Lignes droites de ma réalité
Lignes brisées de ma vérité
Lignes courbes de mon amour
Cercle de mes illusions
Demi-cercle de mes visions
Zigzags de mon existence
Carré de ma destruction
Les yeux de l'enfant rimaient avec le ciel et l'eau.
Pourquoi niait-il de que me hurlaient ses yeux ?
Avait-il si peur des mots qu'il ne connaissait pas ?
Aux berges de l'inconnu
Les arbres semblent sourire
Et les fleurs chanter
Sous un soleil blanc
Les désirs des oiseaux-souvenirs
Ne sont qu'une simple prière
D'hommes et de femmes
Qui s'apprêtent à perdre leur mémoire
Il n'y a pas de grotte miraculeuse
Et les Dieux sont absents
De ce lieu d'oubli oublié
D'où nait l'avenir
L'adieu à la raison
Et celui de la réalité
Sont les seuls murmures
Qui troublent cette atmosphère
C'est un vase de bonheur
Que les larmes d'un homme
Ont créé un jour de folie
Où la passion était reine
L'éternité dans le présent
Est la seule à laquelle
On doit croire
Quand le bonheur est à découvert
Et ce n'est pas le paradis
Car ce n'est pas la mort
Et ce n'est pas le rêve
Car ce n'est pas le sommeil
Dans l'histoire de mes seize ans il y a
Des questions qui restèrent sans réponse
Des larmes qui ne furent pas essuyées
Des cris qui ne furent pas entendus
Des souvenirs qui ne furent pas effacés
De l'amour pas toujours partagé
Des messages pas toujours entendus
Des pièges pas toujours évités
Des amis qui n'en étaient pas
Des espoirs qui furent éventrés
L'enfant aux yeux d'acier
Regardait la déesse brisée
Qui avait goûté à la liberté
L'enfant aux yeux d'acier
Regardait la déesse brisée
qui avait pris la liberté de l'aimer
L'enfant aux yeux d'acier
Regardat la déesse brisée
Avec laquelle il avait joué
L'enfant aux yeux d'acier
Regardait la déesse brisée
qui n'était plus qu'un jouet cassé
L'enfant aux yeux d'acier
Regardait en pleurant
Cette déesse brisée qu'il aimait
L'enfant aux yeux d'acier
Recollait de ses larmes
Consolait de son amour
Une toute petite déesse
Roses d'un jour
Vous me faites sourire
Dans le temps qui court
L'espoir de votre rire
Nourrit mon amour
Quand reviendra le vent
Dans cette contrée déserte
Où ma réalité se perd, et ment,
De régions plus vertes
Il ramènera la semence du temps
Et vous repousserez, vite,
Dans mon paradis fané
Où l'eau fait encore des rides
Alors, des nuages à l'enfer volés
Nous rafraichiront bien vite
J'oublie le désespoir dans le reflet de ses yeux
Sommmes d'illusions
Océans de passion
Comme un nuage du temps
Accroche aux berges de l'inconnu
Son souvenir mouvant
Un souvenir qui n'est que terreur inutile
Et n'apportera que le message de mes cauchemars
Sur les nuages déchirés
Sur tous les amis oubliés
Le temps a laissé le cancer du souvenir
Eventré, déchiré, tranché, égorgé...
J'ai peur
Pourquoi les hommes ont-ils une mémoire ?
Pourquoi avons-nous des souvenirs ?
( ...)
Je me souviens de mon émoi
C'était en Italie, à Rome, je crois
Que devant une fenêtre ouverte
Sans la voir nous l'avons découverte
Que nous l'entendimes s'épanouir
Puis jouir.
De retour à l'hôtel, ma foi...
Ce Romeo... comment s'appelait-il déjà ?
Pensait-il à une belle italienne
Quand il me fit sienne ?
Mais quand il m'enmena dans la spirale
Mes gémissements de parisienne
Etaient rythmés par les rales
D'une mystérieuse italienne.
http://www.youtube.com/watch?v=Fps0S2N_N8U
J'aurais voulu que tu existes
Tu m'aurais aimée
Pas seulement désirée
Tu m'aurais aimée
Pas seulement faite jouir
Je t'aurais aimé
Et pas seulement caressé ou sucé
Je t'aurais aimé
pas seulement fait frémir
Nous aurions fait la nuit
Et partagé au lit
Un café au petit matin
Avant de nous quitter sereins
Nous aurions voyagé
Dans nos mondes
Et dans le monde
Enlacés
J'aurais voulu te rencontrer
Mais ta route n'a pas croisé la mienne
J'aurais voulu te rencontrer
Mais tu n'existes pas
Alors : on m'a désiré et, sexuelle,
J'ai aimé parfois rendre la caresse
Mais toujours il manque une étincelle
Pour que cela ne soit plus qu'une simple histoire de fesses
Je ne t'ai pas rencontré
On ne m'a pas aimée
On a seulement désiré
Mon corps abandonné
Je ne t'ai pas rencontré
On ne m'a pas aimée
On a seulement troqué
Du plaisir plus ou moins partagé
Je ne t'ai pas rencontré
Et je n'ai pas aimé
Même si j'ai fait vibrer
Plus d'un mâle frustré ou excité
J'aurais voulu te rencontrer
Mais ta route n'a pas croisé la mienne
J'aurais voulu te rencontrer
Mais tu n'existes pas
..... I....
L ike you...
E ven in silence
V irtually
E lle
N ever stop
T o whisper : 'see you again'